Vous et moi, nous avons le pouvoir de rétablir un équilibre entre les pays riches et ceux en voie de développement de manière très simple dans nos gestes de tous les jours. Ça ne se fera pas en un jour, mais ça peut commencer aujourd’hui.

Au Burundi et en Tanzanie durant les fêtes, j’ai été profondément touchée par l’inégalité complètement disproportionnée entre nos conditions de vie et celles de l’Afrique de l’Est. Depuis mon retour, je réfléchis à la contribution que je pourrais apporter – et comment encourager d’autres à participer – pour restaurer un équilibre. Ou au moins tendre vers un équilibre.

Après avoir lu de nombreux articles, deux livres fascinants « Shake the World : it’s not about finding a job, it’s about creating a life » de James Marshall Reilly, « Challenge for Africa » de la Kenyienne Prix Nobel Wangari Maathai, visiter beaucoup de sites web d’ONG, parlé à ma sœur de ses projets de développement au Burundi ainsi qu’à ses amis sur place, je suis arrivée à trois conclusions :

  1. Il y a une multitude d’ONG qui ne sont pas toutes excellentes et qui potentiellement contribuent à alimenter des dépendances. Mais tant qu’il y a des gens qui vivent dans l’extrême pauvreté – qui survivent, on ne peut pas rien faire et les ONG sont nécessaires. Il y en a qui font des choses utiles et belles. Celles-ci ont besoin de notre soutien.
  2. L’aide au développement des pays riches, c’est bien. Et ça serait encore mieux si d’un autre côté, les lois de commerce étaient plus équitables et la vente d’armes à des pays fragiles parce que très pauvres cessait.
  3. Le plus grand pouvoir des habitants des pays dits « riches » est notre pouvoir d’achat. Un changement radical dans le monde passe par le changement de certaines de nos habitudes.

Nous ne pouvons pas avoir un impact direct sur tout (« j’arrête de vendre des armes aujourd’hui »), mais nous pouvons faire des choix plus responsables dans notre vie de tous les jours et nous impliquer. « To care » comme on le dit magnifiquement en anglais.

A partir de mes recherches, j’ai relevé 5 actions simples et faciles à adopter :

#1 DEJEUNER EQUITABLE

fairtrade-breakfast_germany_372pxMax Havelaar a lancé une initiative toute simple il y a quelques années, le Fair Trade Breakfast. Le principe est simple. Rendre vos petits déjeuners équitables en achetant votre café, thé, sucre, vos oranges et bananes avec le label Max Havelaar sur l’emballage.

Plus sur la campagne de Max Havelaar (en 2012).

#2 RECYCLER LA MODE

recycler la modeJ’aime bien la mode. Surtout au printemps quand les couleurs reviennent et qu’il fait beau. Ça donne envie de renouveler sa garde-robe. Le problème, c’est que la mode a un impact sur l’environnement et les conditions de travail dans les pays en voie de développement. J’essaie de tomber dans le piège des vitrines alléchantes le moins possible, mais parfois… Alors j’ai trouvé ceci : H&M CONSCIOUS « Pourquoi gaspiller la mode ? »

Que vous fassiez un passage chez H&M ou pas, vous pouvez ramener des sacs de vêtements que vous n’utilisez plus, qui sont usés ou trop démodés, de marque H&M ou pas, dans un point de vente H&M n’importe où en Suisse. Ils reprennent jusqu’à 2 sacs d’habits par jour par personne, alors vous pouvez sans autre faire vos nettoyages de printemps et vider vos armoires des vieilles fringues.

Pourquoi c’est une bonne idée ? Parce que plus les gens rapportent leurs vêtements, plus H&M prend conscience de la masse de déchets produits et doit penser à trouver des solutions durables.

Notez aussi que les profits qu’ils font (et oui, ils font un profit avec le recyclage d’habit !) vont pour des œuvres de charité et sont investis dans des « techniques de recyclage innovantes. »

#3 REMPLACER LA PITIE PAR LE RESPECT

Wangari MaathaiPoint absolument crucial à mon avis. On voit tellement d’images d’enfants affamés, de soldats avec des mitraillettes, les ravages de la malaria et le sida, que ces images collent à la peau de l’Afrique. C’est une réalité et certes elle est terrible. Il y a cependant une autre face à l’Afrique et en mettant aussi notre attention sur la beauté et la richesse de ce continent, nous pouvons transformer la pitié en respect et ainsi contribuer à rehausser l’estime que nous avons de l’Afrique et lui offrir un regard d’égal à égal.

Dans cette optique, je recommande de regarder le documentaire « Kinshasa Symphony. » C’est un chef d’œuvre qui démontre ce que nous sommes capables d’accomplir (même dans la précarité) lorsque nous faisons ce que nous aimons.

#4 S’IMPLIQUER

300x250_jerryIl y a des ONG qui font des trucs géniaux, qui ont des idées créatives et des façons innovantes de mettre leurs programmes en action. Choisissez une cause et une ONG qui vous parle, vous donne envie de vous impliquer.

J’ai choisi Donate your birthday. L’ONG Charity : Water permet de faire don de son anniversaire pour construire des puits.

Le principe est simple et la mise en place du projet encore plus simple : au lieu de recevoir des cadeaux de ses amis et sa famille, vous pouvez leur demander de faire un don pour construire des puits en Afrique et Asie du Sud-Est. Vous pouvez aller voir comment ça marche ici. Mon anniversaire étant le 9 mars, j’ai testé pour vous (et il n’est d’ailleurs pas trop tard pour participer !).

#5 EN PARLER A SON ENTOURAGE

enparlerC’est en partageant le fruit de vos réflexions et vos actions que vous allez encourager d’autres personnes à participer. Par cet article, j’espère que la simplicité des actions vous donne envie de mettre des petites choses en place dans votre vie.

Une petite chose simple est un premier pas qui donnera peut-être envie de faire un second pas.

Une personne qui se lance a un petit impact. Mais cette personne va peut-être donner envie à une autre personne de se lancer, puis une autre, puis une autre.

Ainsi la direction est lancée et elle tend vers un équilibre.

 

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