sofiaC’est depuis une chambre d’hôtel à Sofia que j’aimerais vous parler de repos et de productivité. Je suis en déplacement avec l’équipe nationale suisse de basketball et je profite du fait que les joueurs font la sieste pour vous dire quelques mots sur l’importance d’accorder à son corps et son esprit des temps de pause.

Les sportifs d’élite vous le diront, le repos est l’une des clés du succès. Il faut donner à son corps du temps pour se régénérer et assimiler les mouvements qu’il a appris lors des entraînements.

Pourquoi donc nous ne nous octroyons que rarement des pauses régénératrices lorsque nous travaillons?

Nous le savons, notre esprit aussi a besoin de repos. Il a besoin de s’oxygéner et d’être mis sur pause pour ensuite être plus créatif et réactif. Nous le savons et nous nous le disons (faudrait que je fasse une pause). Mais il y a encore cet e-mail, ce coup de fil, ce truc sur notre « to do list » qu’on aimerait « vite » faire. Finalement, il est trop tard pour faire une pause, la journée est presque terminée. (Oh, et je vais encore vite faire ça avant de partir.) Résultat, pas de pause et pas réussi à terminer tôt.

C’est un scénario connu. Et même si, nous réalisons qu’une ou deux pauses durant la journée, pour aller prendre quelques grandes respirations profondes dehors, pour boire un verre d’eau ou simplement pour rigoler avec un collègue, nous auraient rendu plus productif et peut-être permis d’abattre plus d’éléments sur la liste, nous sommes restés scotcher à notre bureau.

On pense souvent que ce comportement est dû à une charge de travail trop élevée. Mais est-ce vraiment le cas? Ou est-ce plutôt dû à des croyances au fond de nous que nous sommes assez bien que si nous sommes productifs?

Quelle est véritablement la cause de notre attachement au travail et au stress?

Il y a effectivement des facteurs externes qui sont sources de stress et de pression. Nous vivons dans une ère où on nous en demande de plus en plus. Mais il y a aussi beaucoup de choses que nous pouvons changer en nous pour le gérer de manière différente et vivre (et travailler) plus sereinement. L’ennemi n’est pas spécialement à l’extérieur.

Alors, que pouvez-vous faire vous-même pour avoir une relation différente à votre travail et à la productivité?

Moi, pour le moment, je vais aller faire une sieste. 😉

довиждане,

Patricia

Marko Mladjan, Suisse © Photo Jonathan Picard
Marko Mladjan, Suisse
© Photo Jonathan Picard