5 étapes pour devenir un idéaliste averti

Ou comment explorer le bon côté de la vie sans faire abstraction du côté sombre.

Si vous êtes optimiste et positif, vous regardez le verre à moitié plein. C’est une grande force parce que la vie est bien plus agréable quand on la regarde avec espoir et abondance. Et en même temps, le verre est aussi à moitié vide. Que faire de cette autre réalité ?

Ma cliente Lucie* (*prénom fictif) est une optimiste qui éprouve une certaine fierté envers sa vision idéaliste de la vie. « On a besoin d’idéalistes pour faire avancer les choses. L’idéalisme permet de voir ce qui pourrait être et de foncer dans cette direction même si au final la réalité sera peut-être moins rose que prévu. On aura déjà fait avancer les choses dans la bonne direction. » C’est sa philosophie et elle lui a déjà permis de se lancer plusieurs fois dans des projets ambitieux. C’est d’ailleurs de là qu’elle puise sa motivation et son énergie pour foncer.

Comme avec toute chose dans notre monde de dualité, derrière cette vision idéaliste se cache une autre réalité : lorsqu’elle regarde en avant vers ce qui pourrait être, elle ne voit pas l’angle mort. Elle ne peut pas le voir parce qu’elle regarde droit en avant par dessus les obstacles. Et elle avance, toujours en fixant ce qui pourrait être. Elle avance et elle est motivée.

Boom. Se présente le premier obstacle. Lucie n’est pas prête parce qu’elle ne l’a pas vu venir. L’effet de surprise a un impact fort sur sa motivation et son énergie. Elle doit maintenant réagir avec le moral dans les chaussettes.

Est-ce que cela vous est déjà arrivé ? Si vous avez la fibre idéaliste, il y a des chances que vous soyez en train d’acquiescer vivement de la tête. 

Sans chercher à ternir cette vision idéaliste qui apporte une grande productivité et l’impulsion de générer de nouveaux projets, il y a quelques ajustements à entreprendre pour devenir un idéaliste averti et ainsi maintenir son énergie et enthousiasme tout au long de l’aventure.


Voici 5 étapes :

1. Prendre conscience que l’idéalisme possède son angle mort. Quand on regarde droit devant vers ce qui pourrait être, on ne voit pas les obstacles avant qu’ils soient là.  On ne peut pas bien se préparer et on est moins proactif qu’on le serait si on les voyait à l’avance.


2. Vérifier comment on se sent quand on développe cette conscience et aller voir ce que ça touche au fond de soi. 
Lucie a réagi fortement. Cette prise de conscience a touché quelque chose de profondément ancré en elle. Il y avait une raison au fait qu’elle ne voyait pas les obstacles. Il y avait une partie d’elle qui ne voulait pas voir les obstacles. Elle s’était programmée pendant des années à ne pas les voir parce que pour elle, ils étaient synonymes de la négativité du monde, d’agression et de violence, et c’était trop difficile à regarder. Elle a donc dû faire face à ce que cela voulait dire pour elle et ce qui, à un jeune âge, l’avait poussée à développer cette grande faculté de ne pas voir les obstacles.


3. Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Parfois lorsque l’on prend conscience d’un élément limitant dans notre vie, on peut être tenté de vouloir tout changer et donc de changer radicalement sa manière d’être. La vision idéaliste a son côté positif qui permet d’oser, d’aller de l’avant, de tenter des choses qui n’ont jamais été tentées. Ça serait dommage de la zapper complètement.


4. Ouvrir son angle de vue à une vision globale des situations.

Le bon, le mauvais, le juste, le faux, le chouette, le pas-très-chouette. Regarder toute l’image (Look at the whole picture) avant de prendre des décisions.


5. Faire face au « négatif » pour se préparer et trouver des solutions.

Le verre est aussi à moitié vide ! Que vais-je faire pour remplir le verre ? Regarder cette partie-là de l’équation permet de trouver des solutions. Elle permet aussi de se préparer. Le verre pourrait devenir complètement vide. Que vais-je mettre en place pour ne pas avoir soif ?


Développer cette nouvelle façon de voir les choses ne se fera probablement pas du jour au lendemain. Installer une nouvelle habitude prend du temps. On dit qu’il faut en général environ 21 jours ou 3 x 7 jours pour ancrer une nouvelle manière de faire. C’est faisable et cela permet de devenir un idéaliste averti. C’est un peu comme mettre des nouvelles lunettes et tout à coup on arrive à lire les petites lettres du contrat – là où il y a les choses importantes !

Alors pour commencer, prenez l’habitude, quitte à vous forcer au début, de regarder les choses pour ce qu’elles sont : un verre à moitié plein… avec une partie vide.


Est-ce que cela vous parle ? Vous vous êtes reconnu(e) dans l’histoire de Lucie ? Laissez-moi un commentaire !