Grand Projet, Forces, Valeurs

Je parle souvent de réaliser son « Grand Projet », en majuscules. C’est quoi un Grand Projet ?

Un Grand Projet, c’est la mise en œuvre de votre philosophie de vie ; c’est la création de votre style de vie en fonction de 2 facteurs clés :

  • vos valeurs : ce qui important pour vous, ce qui vous motive
  • vos forces et talents : ce en quoi vous êtes doué et que vous aimez faire

Nous sommes au tournant d’une nouvelle ère. Des institutions et façons de faire s’écroulent (pensez à la crise financière, aux sub-primes, aux gouvernements qui ne s’en sortent plus), des grandes catastrophes écologiques secouent (BP, Fukoshima), des foules se mobilisent pour créer des mouvements qui incitent aux changements (Occupy Wall Street, pour n’en nommer qu’un), les nouveaux médias nous connectent avec tous les recoins du monde. Ça bouge. Les règles du jeu changent. Ça va vite.

Il y a une grande prise de conscience collective : on ne peut tout simplement pas continuer comme si de rien n’était, comme si les pratiques du siècle dernier était satisfaisantes et durables, comme si parce que ça va en Suisse, on pouvait ignorer ce qu’il se passe ailleurs. Vous me rejoindrez peut-être pour exprimer qu’il y a besoin de revoir certains de nos fonctionnements et de nos priorités.

C’est dans ce contexte où rien n’est certain et où nous devons réinventer la vie économique, sociale et écologique de notre monde, qu’il est important et intéressant de se pencher sur son « Grand Projet ». Sans vouloir nécessairement « sauver le monde », je pense qu’on peut, à notre échelle, apporter notre pierre à l’édifice.

Alors, pour commencer, 3 questions de réflexion personnelle:

  • Quelles sont les valeurs que vous défendez ?
  • En quoi êtes-vous fort ?
  • Est-ce que vos activités contribuent à exprimer vos talents et sont alignées à vos valeurs?

Pour les forces, je recommande le site www.strengthsfinder.com où vous pouvez faire un test en-ligne pour découvrir vos talents. Les résultats sont bluffants. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce test, c’est que j’ai découvert que « connexion » était une force. J’avais pensé que c’était une option qui venait avec tous les modèles, qqch de logique pour tout le monde. C’est ma première force :

« Vous êtes persuadé que tout ce qui vous arrive à une cause. D’autant plus qu’au fond de vous, vous savez que nous sommes tous connectés les uns aux autres. Bien sûr, nous sommes tous des individus à part entière, responsables de nos propres jugements et capables d’user de notre libre arbitre, mais nous faisons tous partie, néanmoins, de quelque chose de plus grand. Certains appelleront cela l’inconscient collectif, d’autres l’esprit ou encore la force vitale, mais quel que soit le terme choisi, le fait de savoir que nous sommes liées les uns aux autres, à la terre et à la vie, affermit votre confiance. Ce sentiment de connexion implique certaines responsabilités. Si nous faisons tous partie de quelque chose de plus grand, nous ne devons pas faire de mal – au risque de nous blesser. Nous ne devons pas exploiter les autres – au risque d’être nous-mêmes exploités. Nous ne devons pas faire souffrir, sans quoi nous risquerions de souffrir nous-mêmes. Vous êtes conscient de cette responsabilité et c’est sur elle que repose votre système de valeurs. C’est pourquoi vous êtes prévenant, attentionné et tolérant. Certain de l’affinité des êtres humains, vous tissez des liens entre les personnes de différentes cultures. Sensible aux choses invisibles, vous réconfortez les autres en leur affirmant qu’il existe un sens à nos vies monotones. Les principes auxquels vous croyez découlent de votre éducation et de votre culture, et votre foi est solide. Elle vous porte, tout comme elle porte vos amis intimes, face aux mystères de la vie. »

Quelle est votre plus grande force ?

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Dans mon prochain stage Vision & Action, nous parlerons de vos forces et vos valeurs et comment elles deviendront les piliers de votre stratégie pour réaliser votre Grand Projet :
24 mai 2013 à Crissier
Vite, vite, il reste des places. Infos et inscriptions.


7 trucs pour gérer son temps

La « gestion du temps » vs la planification de ce qui est important

Le terme « gestion du temps » m’est presqu’aussi insupportable que l’invention de la machine à timbrer. Comment avons-nous fait pour en arriver à avoir besoin d’une machine à timbrer ou d’un concept tel que la gestion du temps ? Peu importe. Ce que je vous propose c’est de regarder ce qui se cache derrière.

Depuis que je suis rentrée des Etats-Unis et que je me suis mise à mon compte, j’essaie de passer d’un système de 8 heures par jour à organiser mon temps de travail en fonction de ce que je veux construire et développer. Processus que les indépendants connaissent bien et sur lequel tous ceux qui ont envie de se sentir « libre » se heurtent à un moment ou un autre !

Depuis le début de l’année, le thème du temps et du travail est très présent dans ma vie et dans celles de mes clients et amis. Cela m’a permis d’arriver à quelques réflexions et trucs pour l’aborder de manière de plus en plus sereine sans claquer la porte et aller habiter sur une île ensoleillée et lointaine.

1. « Il faut travailler dur. » Vraiment ?
C’est une croyance culturelle avec laquelle nous sommes nés. On rigole de l’adage « le travail c’est la santé », il n’empêche qu’il n’y a qu’à voir le nombre de fois qu’on tombe malade juste quand on est en vacance ou juste quand on arrive à la retraite.

Le truc avec les croyances, c’est qu’elles sont souvent enfouies profondément en nous et qu’il faut avoir réellement envie d’aller creuser et de vouloir changer pour en prendre conscience, aller la défaire et en construire une autre plus utile, aidante et plaisante.

3 questions clés à se poser pour lancer notre mental sur d’autres pistes:

  • Quand ai-je décidé que cela était vrai ?
  • Est-ce toujours vrai pour moi aujourd’hui ?
  • Et si je faisais autrement ?

2. Quelle est l’émotion qui apparaît lorsque vous faites « rien » ?
Lorsque des clients viennent vers moi pour mieux gérer leurs temps, ils découvrent que derrière l’agitation, le devoir faire plus, il y a une émotion gênante et puissante : de la culpabilité, de la honte, de la colère, de la peur, etc.

Cette émotion a été tellement réprimée qu’au fil des ans, elle est montée en puissance et semble de plus en plus ingérable. Du coup, plutôt que de se perdre dans cette émotion, il est préférable de rester dans l’agitation.

Comment vous sentez-vous quand vous prenez du temps pour vous ?

Nommer l’émotion est déjà un grand premier pas.
(La « gestion des émotions » fera l’œuvre d’un autre article. C’est un autre vaste sujet !)

3. Que veut dire « rien faire » pour vous ?
Est-ce que « rien faire » veut aussi dire « prendre du temps pour vous » ?
C’est dommage comme association, non ?

4. Faire ses « 8 heures par jour » et la productivité
Au fil de l’ère industrielle, faire son « neuf-heures-cinq-heures » et la productivité ont été ficelé ensemble jusqu’au point où aujourd’hui, il peut nous arriver d’être bloqué dans un système où on doit « faire ses heures » et où on « réduit sont temps de travail » ou encore « on passe à un pourcentage moins élevé ».

En dissociant les heures à faire et la productivité, on arrive petit à petit à sortir du moule ou à « remouler le moule » dans des structures moins rigides. Alors il est juste de se poser des questions encore et encore comme :

  • Que veut dire la « productivité » pour moi ?
  • Et si je faisais mon travail en 6 heures, faudrait-il faire plus ? Est-ce que ça amènerait à mieux ?
  • A quoi est-ce que cette productivité contribue ?

5. Clarté, vision & action
Je suis une adepte de lancer des projets qui nous tienne à cœur, de se lancer dans la réalisation de son rêve. Pour cela, il faut avoir une vision claire ou en tout cas mettre l’intention qu’elle se clarifie de plus en plus.

Ensuite, il est important d’avoir de la clarté sur ce qui est important afin de se fixer des objectifs ou des étapes de projet. Cela permet de créer un planning en fonction de nos valeurs plutôt que de se soucier uniquement de ce qui est attendu de nous par l’extérieur.

Avoir un plan d’action avec des étapes claires permet également de se mettre un cadre à l’intérieur duquel on peut être flexible et créatif et rester concentré.

(Je suis tellement convaincue du système que j’ai mis en place pour ma « gestion du temps », que je le propose sous forme de stage. Voir mon stage Vision & Action.)

6. Faire des listes qui ont du sens
Quelle satisfaction de biffer une ligne de sa « to do list » ! Mais attention, devenir esclave d’une to-do-list de six mètres de long, c’est dommage aussi. Trois trucs tout simples pour avoir une liste qui a du sens :

  • La règle des 7 +/- 2 : notre cerveau ne peut enregistrer qu’environ 7 choses à la fois alors si vous mettez plus de 7 (plus ou moins 2) éléments dans votre liste de choses à faire, votre cerveau va avoir de la peine et cela va être source de stress. Optez donc plutôt pour diviser vos tâches en catégories de choses à faire qui ne dépasse pas 7.
  • Une amie à moi qui est super efficace à une phrase célèbre que je trouve utile : « Si c’est sur ma liste, c’est que ça mérite d’être fait »
  • Ma phrase préférée quand mon cerveau s’emballe : « Une chose à la fois ». Ça m’évite de checker facebook, mes e-mails et mes sms pendant que j’écris un texte par exemple.

7. Last but not least : avoir de la compassion pour soi-même
Arrêtons de nous taper sur la tête d’être trop stressé, de vivre dans un système de fou, de nous en vouloir de ci et de ça. Accordons-nous du crédit d’essayer, de faire de notre mieux. Continuons à prendre un bouquin qui nous intéresse et le lire même si nous ou notre employeur (ou les deux) juge cette activité « non-productive ». Petit à petit, ces activités que nous appelons créatives ou ressourçantes entrerons aussi dans la catégorie « productive » et ce sera un grand pas en avant.

Conclusion :
stopglorificationofbusy

And begin the glorification of what’s really important.*
*Arretez la glorification de « être occupé ». Et commencez la glorification de ce qui est vraiment important.